Le cinquième Objectif du Millénaire pour le Développement
Ce cinquième Objectif consiste à améliorer la santé maternelle, notamment en réduisant de trois quarts, d’ici 2015, la mortalité maternelle enregistrée en 1990. Mais cet objectif semble être un des moins avancés.
Quelques chiffres :
– Chaque minute, un femme meurt à travers le monde des suites de sa grossesse ou de l’accouchement.
Ce sont 1.500 femmes par jour ou plus de 500.000 femmes par an. Parmi ces femmes, 99% vivent dans les pays du Sud.
– Dans les pays du Nord, 1 femme sur 8000 court le risque de mourir en donnant la vie à son enfant. Dans les pays en développement, le rapport moyen est de 1 femme sur 76 et spécifiquement en Afrique, de 1 sur 26.
Quelles sont les causes ?
– Souvent, la qualité des soins n’est pas suffisante : le manque d’eau potable, le niveau de formation trop bas, par exemple.
Plus de 75% des cas de mortalité maternelle sont causés par des saignements, une infection du sang, de l’hypertension, un avortement mal réalisé ou un accouchement difficile.
– De plus, l’hôpital le plus proche se trouve souvent à de longues distances, dans certains cas à plus de 100 km. Les moyens de transport sont rares et les routes souvent en mauvais état. Par conséquent, les femmes accouchent souvent chez elle, sans aide professionnelle.
– D’autre part, il arrive souvent que la population hésite à cause du coût des soins : la majorité de la population africaine se situant en dessous du seuil de pauvreté.
– Enfin, le nombre de grossesses par femme est nettement plus élevé dans les pays du Sud que dans le Nord. En R.D. du Congo, le nombre de grossesses moyen par femme est de 7, ce qui multiplie les risques encourus.
Comment faire en sorte que cela change ?
– La présence de personnel médical formé à l’accouchement diminue le risque de mortalité maternelle. Des soins professionnels peuvent faire la différence.
– L’aide professionnelle doit être disponible et proche de la population. Mais les futures mamans doivent aussi être sensibilisées. Les accoucheuses traditionnelles peuvent jouer un rôle important dans ce travail de sensibilisation.
– Les autorités doivent être prêtes à investir dans les systèmes des soins de santé et les plannings familiaux.
– Beaucoup de problèmes seraient évités si les femmes étaient libres quant au moment et au nombre d’enfants qu’elles mettent au monde.
Memisa lutte contre la mortalité maternelle
L’ONG médicale Memisa porte une attention particulière à l’ « accouchement à moindres risques » et agit concrètement pour lutter contre la mortalité maternelle. Entre autres, au niveau de l’équipement des maternités, de la fourniture de médicaments essentiels et de matériel de transfusion sanguine. Memisa intervient aussi au niveau de la formation d’infirmiers et de sages-femmes, élément primordial dans cette lutte.