« Nous opérons une distinction entre le mobilier fixe et le mobilier mobile. Les armoires font généralement partie du mobilier fixe. Dans le concept, elles sont prévues depuis le début. De la sorte, le concept prend déjà un sens. Et la présence de mobilier permet de déterminer l’échelle. Dès la phase de conception, nous répondons aux exigences de programme du donneur d’ordre sans recommander un fournisseur donné. Chaque composante des exigences du programme (prix, fonctionnalité, ergonomie, esthétique) est évaluée. Les points attribués sont additionnés pour une évaluation finale avec une demande d’offre.
Le mobilier de soins doit respecter des exigences légales. Les matériaux doivent résister à l’usure, mais aussi à l’urine, par exemple. Le mobilier doit être robuste et conforme aux exigences de résistance au feu. »
Une étude en couleurs et en 3D donne au maître d’ouvrage une première indication de ce à quoi peut ressembler le mobilier, en combinaison avec le reste du bâtiment. « On opte de plus en plus pour un style intégral, englobant le mobilier, la signalisation, les vêtements, les couvre-lits… L’allure d’une institution de soins gagne en importance. »
Jo De Maesschalck donne une indication de l’investissement pour le mobilier. « Pour le mobilier fixe, il faut compter un budget d’environ 7.000 euros par résident, et 3.500 euros pour le mobilier mobile. Si vous voulez une offre pour une maison de repos de 120 lits, il est évident que le mobilier engloutit une partie non négligeable du budget. De ce fait, un choix bien réfléchi et bien considéré n’est pas un luxe superflu. »
Spécialisation
« Jusqu’à il y a peu, on ne pouvait parler que de mobilier typique pour les maisons de repos et les hôpitaux. Le mobilier était avant toute chose fonctionnel. Aujourd’hui, nous observons un glissement vers plus de convivialité et des matériaux design. Un exemple ? L’utilisation du cuir synthétique et de matériaux chauds. Pour les résidents, le mobilier doit leur rappeler leur domicile. Une autre évolution, c’est que dans les institutions de soins, le mobilier se renouvelle beaucoup vite qu’avant. Avant, il était question d’un produit de substitution, mais aujourd’hui, tout le mobilier est remplacé après dix ans, par de nouveaux modèles. Un autre glissement concerne les fournisseurs. Auparavant, le maître d’ouvrage recherchait des fournisseurs qui pouvaient fournir tout le mobilier, alors qu’aujourd’hui, on observe une demande ciblée, avec des exigences spécifiques. Le marché doit s’adapter, de sorte que les entreprises soient en mesure de fournir toutes les composantes du mobilier mobile. Cette évolution est bénéfique à la qualité, » conclut Jo De Maesschalck.
Bert Verbeke