Memisa soutient les victimes de violences sexuelles

Des séances individuelles et des groupes d’entraide sont organisés dans les villages afin que les victimes puissent évacuer leurs traumatismes ainsi que pour les aider à mettre en œuvre une activité concrète (agriculture, élevage de petit bétail, production artisanale de savon, etc.). Ces projets permettent à ces femmes de retrouver l’estime d’elles-mêmes et offrent des opportunités de développement, puisqu’ils impliquent la communauté tout entière.

L’équipe locale d’Action d’Espoir est composée de personnes ayant une longue expérience dans le soutien aux victimes de violences sexuelles. Marie Noël Cikuru en est la coordinatrice. En 2008, avec le soutien de Memisa, trois foyers d’échanges communautaires ont été mis en place à Kaniola et ses alentours (Cihamba, Budodo en Kaniola-centre). Ils permettent aux femmes de partager leur expérience traumatisante avec les autres et de développer ensemble des activités qui peuvent améliorer leur situation.

Groupes de parole

Chaque semaine, des réunions en petits groupes de 25 sont organisées par une animatrice sociale. Ces entretiens leur permettent de trouver leur place et de travailler sur les traumatismes vécus par chacune. Identifier et échanger leurs récits avec les autres sur base du thème « coupable-victime » met fin, dans beaucoup de cas, au sentiment de culpabilité que les femmes ont envers elles-mêmes. Ces entretiens sont intégrés à un processus plus global. Régulièrement, les assistantes sociales font aussi des visites à domiciles. Ces femmes traumatisées ou qui ont besoin de soins médicaux après avoir été victimes de violences sexuelles sont mises en contact avec les centres de santé de Kanbiola et de Walungu et si cela est nécessaire elles peuvent être envoyées à Bukavu pour un traitement individuel et personnalisé.

Réintégration dans la communauté

Parallèlement, un dialogue est instauré avec les chefs de communauté des villages (chefs traditionnels, religieux, enseignants, responsables des jeunes, etc.) autour de la question du rétablissement de la cohésion sociale et de la réintégration de ces femmes qui ont été victimes de violences sexuelles et ont souvent été reniées par leur mari ou leur famille.
Les résultats sont porteurs d’espoir. Presque toutes les femmes se sont senties soutenues à travers ces groupes de parole et ont donné une nouvelle orientation à leur vie. Les échanges ne sont pas uniquement thérapeutiques. Des idées leur sont données pour pouvoir améliorer leur situation au sein de la communauté. L’intérêt des femmes reste entier. Moins de 10% des femmes ont décroché. Certains hommes suivent aussi ces entretiens ou demandent un projet équivalent avec eux.

Formation d’alphabétisation

Beaucoup de femmes ont désigné les réunions de groupes et les formations comme l’un des leviers les plus importants pour améliorer leur situation et se (ré) intégrer dans la communauté. C’est pour cette raison qu’un programme de formation a été lancé pour l’alphabétisation de ces femmes. Un des premiers mots qu’elles ont appris est « a-ma-ni » ou « paix ».

Pour plus d’informations, www.memisa.be

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