Mieux vaut prévenir que guérir…

Ils distinguent trois niveaux de prévention : primaire, pour toutes les mesures susceptibles de réduire la probabilité de maladie ; secondaire, qui s’efforce d’en réduire l’intensité ; et tertiaire, destinée à limiter le risque de rechute. Des mesures de prévention individuelle ou collective devraient permettre à chacun de recevoir l’aide nécessaire pour être et rester en aussi bonne santé que possible.

Emiettement

Tout cela est évident, pourrait-on dire, mais ne semble pas coller avec la réalité belge. Alors que 10 % du PIB est englouti par les soins curatifs, seulement un centième de ce montant est destiné à la prévention. L’émiettement des compétences pour une politique préventive — qui relève de la compétence des Communautés — n’améliore évidemment pas la situation. Les chiffres de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques montrent que la Belgique n’investit que 28 € par habitant, moins que la moyenne. Aux Pays-Bas, on consacre 58 € par personne à la prévention, contre 144 aux États-Unis. "Il faudrait que la Belgique y consacre 88 millions d’euros supplémentaires pour atteindre la moyenne internationale", prétend François Daue.

Pourtant, une politique préventive n’a que des avantages. Outre le relèvement de la qualité de vie, elle génère des économies substantielles pour l’assurance-maladie et peut même favoriser la croissance économique — ce n’est pas à négliger en cette période difficile.

Facteurs de risque

Une politique de prévention efficace pourrait d’abord tenter de limiter les 7 principaux facteurs de risque qui sont en Europe à la source de pratiquement 60 % des coûts médicaux : hypertension, tabagisme, alcool, cholestérol, obésité, consommation insuffisante de fruits et légumes et carences d’activité physique. Autant de causes aux problèmes cardiaques, à diverses formes de cancer, au diabète etc.

Si la prévention semble si essentielle, pourquoi ne pas lui consacrer plus de moyens ? Tout d’abord, parce que ses fruits ne sont visibles qu’à long terme. L’organisation institutionnelle de notre pays est un autre obstacle. La prévention est une matière communautaire, mais c’est surtout l’assurance-maladie, gérée au niveau fédéral, qui pourrait en profiter.

En parlant crûment, celui qui consentirait les investissements nécessaires ne recueillerait que peu de résultat. Une solution envisageable serait de tout transférer vers le niveau fédéral ou de compenser financièrement les efforts des Communautés pour leur politique de prévention. Non pas via un montant forfaitaire qui ne serait guère motivant, mais par un dédommagement en fonction des résultats obtenus.

On le voit, il reste du pain sur la planche. "Tout d’abord, nous devrions fournir des efforts pour au moins atteindre le niveau international. Ensuite, nous pourrions mener des actions ciblées, pour diminuer les 7 facteurs de risque importants, et à terme diminuer sensiblement les cas de cancer, diabète de type II et maladies cardio-vasculaires", assure François Daue.

(BVC)

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