Ce drame pathétique n’est qu’un exemple parmi tant d’autres récemment dévoilés. Ainsi, dans un hôpital d’Alexandrie, plusieurs patients ont été contaminés par l’hépatite C parce que les instruments n’avaient pas été stérilisés. L’utilisation de bonbonnes d’oxygène souillées, des salles et locaux dégradés ou bondés provoquent des cas de tuberculose, voire des décès. Ces problèmes surviennent surtout dans les hôpitaux publics. Les cliniques privées, modernes, prodiguent des soins médicaux de meilleure qualité, mais elles ne sont accessibles qu’à 25 % de la population égyptienne, dit-on. Les dysfonctionnements les plus gravissimes sont souvent dus à la corruption. Il est fréquent que les hôpitaux achètent des appareillages défectueux ou des médicaments de mauvaise qualité auprès d’entreprises qui à leur tour, versent des pots-de-vin aux fonctionnaires du ministère de la Santé publique. En outre, beaucoup de médecins négligent leur travail mal rémunéré dans les instituts publics, afin de consacrer leur temps et leurs moyens à leur cabinet privé, plus rémunérateurs. (BVC)