“La principale valeur ajoutée du nouveau bâtiment est la centralisation des différents services que nous pourrons réaliser dans quelques années. Après la fusion des hôpitaux courtraisiens en 2000, ces services étaient en effet toujours répartis sur quatre campus. Il arrive ainsi qu’un patient doive être déménagé d’un campus à l’autre pour passer un examen spécialisé. Avec la réalisation de la phase 2 de construction (1000 lits sur le Campus Kennedylaan d’ici à 2016), ces situations feront définitivement partie du passé.”
Ce qui est primordial, ce sont le service et les soins aux patients. “Les patients peuvent profiter de soins médicaux de pointe. Grâce à l’effet de taille, plusieurs disciplines sont en train de se sous-spécialiser. La portée financière pour effectuer des investissements médicaux-techniques est par ailleurs bien plus importante dans un grand hôpital. La collaboration entre médecins est en plus nettement meilleure sur un seul grand campus, là où aujourd’hui ils sont encore partiellement répartis entre les différents sites.”
Une perle
La nouvelle infrastructure est une véritable perle. “Beaucoup de visiteurs nous disent qu’ils n’ont pas le sentiment d’être dans un hôpital ". Et c’était bien là le but du projet: créer un nouveau bâtiment qui soit le summum pour les patients, les médecins et les collaborateurs, pourvu des toutes dernières technologies, mais qui dégage une atmosphère chaleureuse et agréable. Ceci se retrouve dans le concept, mais surtout dans les matériaux utilisés : pierre bleue dans les grandes zones de circulation, bois plaqué pour les parois des corridors, parquet dans les chambres.”
Concept simple
Malgré ses dimensions (plus de 120.000 m²), le bâtiment repose sur un concept simple. “Chaque aile est construite de la même manière dans tout le bâtiment. Une fois qu’il a compris le système des doubles couloirs, le visiteur peut trouver son chemin partout dans le bâtiment. Le tout est complété par un système de signalisation et quatre points de montée majeurs, indiqués par des couleurs et un éclairage de couleur dans les cages d’ascenseur. Il devient ainsi aisé de s’orienter dans le bâtiment.” Bob van Reeth notamment qualifiait le bâtiment d’« intelligent ». “Non seulement la flexibilité y contribue, mais aussi tous les concepts d’énergie verte: toit vert, éléments de façade obliques pour un ensoleillement minimal mais avec un éclairage maximal, refroidissement passif par le biais de conduits sous terre pour les ailes, etc. ”
Equipe dévouée
Pour assurer la direction et le suivi de l’ensemble du projet de construction, une équipe dévouée a été constituée. “Tout d’abord, il y a un seul membre de direction : le directeur masterplan et infrastructure, qui est entièrement responsable de l’ensemble du processus. Ceci comporte la détermination des besoins, la programmation, la direction des créateurs, le lancement de diverses adjudications, le suivi du chantier, la livraison et la maintenance. Mais il ne travaille pas seul évidemment. A ses cotés, il y a, en premier lieu, une équipe de l’az Groeninge, émanant du service technique et constituée de quelques ingénieurs, chacun spécialisé dans son domaine et bien au fait des besoins d’un grand hôpital: structures de construction, techniques, etc. ”
Les créateurs, TV OSAR/B&E, jouent un rôle très important également.
“A leur tour, ils ont travaillé en sous-traitance avec différents développeurs, afin que chaque discipline soit réalisée de manière optimale: stabilité, techniques, infrastructure, jardins et alentours, etc. Nous avons aussi fait appel à BOPRO. Après le départ de l’ancien directeur masterplan et infrastructure, qui avait été nommé directeur général dans un autre hôpital, ce bureau externe de coordination de construction nous a aidés de manière efficace dans cette période de transition, en attendant la nomination d’un successeur, afin de poursuivre ce grand projet. Entre-temps, nous avons aussi appris à apprécier la valeur ajoutée d’un coordinateur de construction, surtout en termes de contrôle du budget et du processus.”
Tous dans la même direction
“Le plus important, c’est la détermination objective et indiscutable de tous les besoins des différents départements de notre grand hôpital. Faire en sorte que tout le monde aille dans la même direction et veiller en même temps à ce que l’ensemble tombe parfaitement juste, tel est le mérite d’environ trois équivalents temps plein. La motivation d’engager suffisamment de personnes pour porter le projet et de tout sauvegarder dans une banque de données centrale nous a été insufflée par notre expérience de la phase 1 de construction, qui est à présent achevée. Cette consignation objective de tous les besoins évite davantage les modifications et les discussions pendant le processus de construction. L’équipe des programmeurs, comme nous les appelons à l’az Groeninge, communique de manière très intense avec de nombreux groupes d’utilisateurs.”
Nouveaux concepts
Le support interne pour des questions spécifiques, comme la signalisation, la gestion des parkings et les flux logistiques a été développé dans divers groupes de travail. Chaque groupe de travail rapporte lors de taskforce réguliers, afin de coordonner toutes les idées neuves et les sujets qui se chevauchent. “Un tel trajet demande certes des efforts supplémentaires à bien des personnes, mais il permet aussi de mettre en question le propre service et son fonctionnement, de le repenser et de donner lieu à une nouvelle approche grâce au nouvel environnement physique. C’est ainsi que nombre de nouveaux concepts ont été introduits dans le nouveau bâtiment: une logistique plus centrale, une nouvelle formule à succès pour la restauration, des postes de location, un distributeur central de vêtements, etc.
Les cadres de support traditionnels jouent bien sûr un rôle également dans bien des domaines: le service juridique pour les assurances, le service d’information qui nous fournit pas mal de chiffres pour les dimensions des zones d’attente, les flux de parking, etc. Bref, beaucoup d’acteurs ont veillé à ce que ce bâtiment soit réalisé, un bâtiment dont tous récolteront les fruits,” concluent Jan Deleu et Jo Dendauw.
Bert Verbeke