La prévention des chutes est donc plus qu’indiquée. Tous les groupes concernés (médecin, personnel soignant, kinésithérapeutes, ergothérapeutes) avaient jusqu’à aujourd’hui leurs propres idées et études. De ce fait, les connaissances présentes étaient éparses.
A la demande de la ministre flamande du bien-être et de la santé publique Inge Vervotte, la K.U.Leuven a développé un plan uniforme de prévention des chutes dans le cadre des soins à domicile. Un groupe de travail scientifique, dirigé par Koen Milisen (centre des sciences hospitalières et de soins) et Eddy Dejaeger (service de gériatrie) a élaboré une directive pratique reposant sur les groupes à risque, les facteurs de chute spécifiques et les actions préventives.
Les groupes à risque peuvent être définis à l’aide d’un simple questionnaire : les personnes qui ont fait une chute ou ont rencontré des problèmes d’équilibre au cours des 6 à 12 derniers mois courent un risque clairement élevé. Ces personnes feront l’objet d’une étude portant sur les facteurs de chute spécifiques, comme une tension basse, une vue amoindrie, des problèmes de pied ou l’effet des médicaments. La prévention peut se composer d’exercices visant à améliorer la force musculaire et l’équilibre. Une visite à domicile est également importante : toutes les pièces sont-elles bien éclairées, et la personne ne peut-elle pas trébucher sur des choses qui traînent ?
Il ressort d’une étude portant sur l’approche de 99 aidants auprès de 1142 personnes âgées que la majorité des aidants estime très efficace la directive pratique uniforme et l’utilisera à terme, surtout pour le gain de temps au niveau de l’évaluation et de l’intervention. Toutefois, il reste encore des choses à faire : pour que cette nouvelle approche soit vraiment efficace, un financement complémentaire et une concertation entre les groupes concernés sur le terrain sont nécessaires.
Info : www.valpreventie.be